La pauvreté ne se limite pas au manque de ressources : elle expose à des violences sociales et institutionnelles invisibles. Cet article explore ces réalités méconnues, leur impact sur la santé et l’isolement social, et propose des solutions concrètes pour y mettre fin.
🧡 Saviez-vous que, selon l’UNICEF¹, ce sont aujourd’hui en France près de 3 000 enfants qui dorment à la rue chaque nuit, dont 700 de moins de 3 ans ?
Derrière ces enfants sans-abri, confrontés dès le plus jeune âge aux inégalités et à la grande pauvreté, il y a des parents, majoritairement des mères.
La parentalité à la rue est une question sensible et difficile. Chez les riverains, elle peut susciter aussi bien la tristesse et la pitié, que l’indignation et la colère.
Dans cet article, nous essayerons donc de comprendre les multiples et complexes raisons qui conduisent une mère et ses enfants à vivre dans la rue...
🟠 Qui sont ces mères sans-abri ?
Les femmes ne représentent que 5% des personnes sans-abri : ce chiffre peut sembler faible… mais il est trompeur.
💡 Les chiffres à retenir² :
– 38% des personnes SDF sont des femmes
– 5% des personnes sans-abri (au sens strict) sont des femmes
– 78% des chefs de famille dans les ménages sans domicile avec enfants sont des femmes
Pour autant, les "mères sans-abri" existent bel et bien, et leur précarité est souvent invisible. Beaucoup sont passées par des foyers, des hôtels sociaux ou des hébergements temporaires avant de se retrouver sans solution stable.
🟠 Un système de protection qui s’érode
Traditionnellement, les femmes bénéficient d'une meilleure protection que les hommes dans les dispositifs d’hébergement. Mais cette protection s'effrite.
Il y a certes eu une augmentation des places d’hébergement d’urgence, mais pas suffisamment pour répondre à la demande croissante.
Quoi qu'il en soit, cette fragilité du système français condamne de nombreuses mères à l'errance ou à des solutions précaires.
🟠 Vivre ou survivre ?
Ces mères en situation de vulnérabilité sont soumises à une pression bien spécifique, oscillant entre la peur du retrait d’enfant et la nécessité de trouver des solutions concrètes au quotidien.
Le système de survie entraîne des conséquences sur la relation qu’elles tissent avec leurs enfants. La précarité empêche souvent un lien stable, calme et rassurant.
🟠 Des besoins spécifiques liés à la santé physique et mentale
En plus des besoins essentiels (logement, nourriture, hygiène), ces mères ont des besoins liés à :
- La santé périnatale
- La santé mentale
- La protection contre les violences
- L’accès au lien social → Agir avec Entourage
Ce qui semblait inconcevable il y a quelques années est devenu une réalité quotidienne pour certains hôpitaux ou PMI (Protection Maternelle et Infantile).
Des structures comme La Maison Bleue, ou d’autres lieux d'accueil de jour, proposent des suivis adaptés pour ces femmes et leurs enfants.
Malgré cela, les statistiques de morbidité périnatale montrent que la pauvreté tue encore en France aujourd’hui.
🟠 Comment agir lorsque je rencontre une famille à la rue ?
1. Alerter
→ Appeler le 115, même si la ligne est saturée.
→ Contacter des associations locales ou des travailleurs sociaux.
2. Maintenir le lien social
→ Parler avec respect et bienveillance.
→ Proposer un café, un sourire, une conversation.
3. Repérer les adresses utiles
→ Noter ou partager les lieux d’accueil et de répit à proximité.
→ Utiliser l’application Entourage pour orienter.
4. Signaler
→ Si un enfant semble en danger : appeler le 119 (numéro gratuit et anonyme).